Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.

Ici, la voix du peuple enfle et gronde.

Au cœur de la tempête, où sont les torts ?

La bête sans pitié avance, immonde.

Emportés par la fête des couleurs,

Cadavres indiens par milliers sont immolés.

Quant au Brésil, des millions d'âmes en pleurs,

Face aux corps qu'on ne peut plus enterrer.

Tristesse et peur, aux quatre coins du monde,

Etouffent chaque jour espoir et joie.

Quand l'humanité reprendra sa ronde,

Chacun prendra son voisin dans ses bras.

Si la nature déteste le vide,

On s'autorise aussi un peu à rire,

Bien loin des attitudes perfides

De quelques meutes qui s'en vont périr.

Agglutinées, elles dansent et s'amusent,

Sans aucun masque ni gestes barrières.

Lassées d'attendre, elles craquent et abusent,

La mort au bord des lèvres hospitalières.

A tous ceux qui vont mourir en héros,

Qui n'ont pas choisi de partir ainsi,

Pour certains qui vont mourir en blaireaux,

Au seul nom de leur liberté chérie.

Armons-nous de patience et levons-nous !

France, Inde, Brésil, sur tous les continents,

Soyons forts et courageux malgré tout.

On pense tous à demain dès maintenant !

Sylveen S. Simon - 08 mai 2021 - poésie pour Les écrits de Sylveen