Textes poétiques
La cité des hommes
aspect sombre, tantôt sous une approche plus claire et positive.
Épuisé par une nuit agitée passée dehors, l'homme trouvait apaisant cet instant hors du temps. La ville était calme, ses rues vidées de ses habitants qui dormaient encore.
Un chat vint déchirer le silence de son miaulement insistant. L'homme le chercha du regard mais ne le vit pas, caché dans l'ombre d'une poubelle dans l'obscure ruelle.
Lorsque ses yeux se tournèrent à nouveau vers le soleil, celui-ci avait continué sa course sans l'attendre, passant déjà de l'aube à l'aurore, sans se préoccuper le moins du monde de ce fugace compagnon du temps.
Incendiant au passage les édifices de cette insignifiante cité, l'astre roi continua imperturbablement son ascension, jusqu'à allumer le ciel, tel un réverbère de pacotille.
Les cieux éblouis lui adressèrent pour se défendre quelques nuages qui furent bien vite dissipés. Mais ce soir, le ciel reprendrait ses droits en imposant le crépuscule.
Puis la nuit reviendrait pour que l'homme, fatigué, espère revoir encore et encore le soleil à ses prochains levers. Demain, peut-être réussira-t-il à le surprendre au premier sourire de l'aube ? Qui sait ...
La petite silhouette commença à se refléter sur la chaussée encore humide de rosée. Il était temps qu'il rentre. Une première lumière éclaira une fenêtre sur sa droite, puis une autre, et encore une autre. Le haut des tours, rougit par le soleil, contrastait avec les rues sombres des bas-fonds de la ville. L'homme vit courir un rat, suivi de près par le chat qu'il avait entendu tout à l'heure.
La ville se réveillait. Lui allait dormir. Sans doute rêverait-il à quelque course incroyable, chevauchant les alizés pour rattraper l'astre lumineux. Il ouvrit la porte de son appartement et rentra chez lui. Heureux.
Sylveen S. Simon - Avril 2019
Ecriture Poétique à partir d'une image - la ville lumineuse
La ville sombre
Hélios toisait
l'insignifiante cité des hommes qui lui faisait face.
Une seule petite éruption
de sa part suffirait à effacer cette horrible création qui lui faisait
l'affront de s'illuminer de rouge à son passage, prévalant un usage non
autorisé.
Se dirigeant vers son crépuscule, l'Astre roi continuait sa course, improvisant au passage sur les gratte-ciels tendus vers lui, une symphonie de couleurs majestueuses, jouant sur cet orgue céleste une muette création aussitôt oubliée.
Sans bruit, la nuit s'approchait, telle une panthère, avec délicatesse et légèreté, frôlant une silhouette imprudente, encore humaine pour un instant, absorbée dans ce spectacle spontané.
Bientôt inanimé, l'humain rejoindrait prochainement la ronde des astres en tant que poussière étoilée. En attendant, son reflet dans la cité diminuait. Il le voyait s'éteindre. Lui qui croyait avoir tout compris. Il ne savait rien...
Nyx étendit
son manteau qui, tel un voile obscur, étouffa la ville.
Hélios la
laissa faire. Ils se partageaient ainsi chaque cycle, chacun croisant l'autre.
D'un clin d'œil aux étoiles, la boucle reprendrait demain, pour l'éternité.
Sylveen
S. Simon - Avril 2019
Ecriture Poétique à partir d'une image -
la ville sombre