Ouranos : épilogue
Deux façons de lire...
Vous pouvez télécharger le chapitre ou le lire ci-dessous.
La renaissance de la Vie
Le jardin d'éden a retrouvé sa splendeur.
Le cercle de la vie s'est reformé.
La Terre s'éloigne soudain à grande vitesse, rapetissant pour intégrer le cœur de Sylveen, où Kýklos et Mitéra l'attendent déjà.
Sylveen s'éveille. Il fait déjà jour. Encore plongée dans son rêve, elle se demande ce que peut bien signifier tout cela.
« Tout ceci n'était donc qu'un rêve... j'ai pourtant eu l'impression de vivre pleinement certains moments, de partager les mêmes choses que des milliards de particules identiques à moi. Étrange sensation de déjà vu, d'un voyage extraordinaire maintes fois accompli... Palingénésie d'une âme terrienne. »
Sylveen se lève, ouvre ses volets et prépare son petit déjeuner. Elle s'installe sur sa terrasse pour profiter des premiers rayons du soleil, doux et réconfortants. Ils illuminent son visage et partagent avec elle leur place dans l'univers.
Sylveen ferme les yeux pour profiter de l'instant présent. Sentir le vent léger courir sur sa peau. Entendre les bruits ambiants de l'immeuble, les pas des gens dans la rue, l'écho de la ville qui s'agite. Ressentir les âmes qui l'entourent, les plantes et les fleurs tout autour d'elle.
Un oiseau vient se poser sur la rambarde. Il tourne sa tête. L'observe. S'approche. Les couleurs de ses plumes ravivent les fresques du bonheur qui recouvrent les parois du cœur de Sylveen. Celles-ci s'illuminent, faisant pétiller ses yeux de mille reflets, tels les vitraux d'une cathédrale. Ses pensées dérivent, embrassant l'Univers :
Mon cœur est l'agate indienne,
pierre angulaire de mon être qui m'apporte joie de vivre et créativité.
Ma
raison est la rivière qui s'écoule paisiblement.
Mes yeux sont les lacs où se
reflètent les nuages que survolent les oiseaux.
Mon âme est l'étoile originelle
qui veille sur la Source de la Vie.
Mon héritage est l'Amour, parvenu depuis
les confins de l'Univers jusqu'à moi, dans le but d'être sublimé et partagé
sous toutes ses formes.
Mes émotions sont les pluies orageuses qui s'abattent
sur la terre, l'éclaboussant d'immenses éclats de moi, la noyant parfois sous
mes réactions, vives comme l'éclair qui foudroie l'ennemi potentiel comme
avéré.
Mon corps est l'Arbre qui se nourrit de la Terre et grandit dans sa
magie.
Mes mains les fleurs de lotus qui me font renaître au travers des
créations qu'elles mettent en œuvre.
Je fais partie de l'Univers, constamment
en mouvement, tout comme il fait partie de moi.
Ni début, ni fin.
Juste un
commencement qui perdure.
Un présent qui s'éternise.
Au final, suis-je Exypnos,
Flora, Ouranos, Rhâb... sans doute un peu de chacun, y compris d'Erevnitis.
Cette
idée m'amuse. Je peux être tout ce que je veux.
Je suis ce que je pense et mes
pensées sont infinies.
Si belle est la création...